Par

Professeur Modeste BAHATI LUKWEBO

Président du Sénat

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Sénateurs, membres du Bureau du Sénat,

Honorables Députés,

Honorables  Sénatrices et Sénateurs, Très chers collègues,

Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Chefs des missions diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales,

Monsieur le Représentant Résident du PNUD en RDC et Très cher Partenaire,

Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des médias ;

Distingués Invités ;

Mesdames et Messieurs…

Nous venons de passer ensemble, dans ce beau cadre du Palais du Peuple, des moments importants durant lesquels nous avons pu échanger et débattre sans tabou, sans langue de bois, sur des problématiques majeures qui touchent l’existence et le fonctionnement de la Chambre Haute du Parlement.

En réalité, il ne s’agit pas de conclure, mais d’ouvrir une nouvelle page de notre agenda de travail pour réformer le Sénat.

Les institutions de la République, mesdames et messieurs, doivent mener des réformes. Elles doivent se mettre en mouvement, dépasser les blocages et vaincre les lourdeurs qui, depuis trop longtemps, nous freinent. Dans un monde qui bouge à vive allure, rien ne serait plus dramatique pour notre pays que l’immobilisme.

Nous les sénateurs, nous avons une responsabilité particulière parce que nous sommes la représentation de la cohésion nationale, en tant qu’« assembleurs » de tous les villages, de tous les groupements, de tous les territoires, de toutes les communes, de toutes les villes, de toutes les provinces, de toutes les tribus et ethnies qui font la République Démocratique du Congo.

Avec Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat et Garant des Institutions de notre société, nous entendons assumer pleinement cette double volonté de cohésion nationale et de réforme active des institutions de la République.

« Nous devons être exigeants avec nous-mêmes », ne cesse de répéter le Président de la République. Etre exigeant, c’est bien sûr défendre les intérêts propres de ses mandants, mais c’est aussi agir pour l’intérêt général. C’est comme cela qu’il faut comprendre la maxime : « Le peuple d’abord ».

Etre exigeant, c’est aussi tenir ses engagements. Lorsque les engagements ne sont pas tenus, le peuple se met à douter de ses représentants politiques. Voilà pourquoi, dans cette crise de confiance que traverse notre pays, les Congolaises et les Congolais attendent de nous parlementaires une attitude responsable, irréprochable et exigeante, afin que notre pays, qui est un grand pays, devienne une nation de paix, de prospérité et du bien-vivre ensemble. 

Je suis d’autant plus heureux que les échanges qui ont ponctué cette rencontre aient été aussi riches et si édifiants.

Ainsi, Je tiens tout d’abord à remercier très sincèrement l’engagement enthousiaste des Sénateurs et des Sénatrices de faire vivre ces réformes.

Chers collègues, votre engagement démontre que, au-delà des clivages politiques, nous sommes capables en tant qu’élus des élus et responsables politiques, de nous réunir autour de grandes idées, de grands projets et de grandes initiatives pour notre « Maison Commune ». Ce train de réformes n’a qu’une couleur politique : le Sénat pour le peuple, rien que pour le peuple.

Qu’il me soit permis, au terme de nos échanges d’aujourd’hui, de réitérer de manière particulière mes remerciements à mon frère et camarade le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Christophe MBOSO N’KODIA PWANGA, qui nous a fait l’amitié d’être à nos côtés aujourd’hui.


Dans le même sens, je remercie vivement le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, l’honorable Godefroid MPOYI KADIMA qui, d’une certaine manière, représente l’ensemble des assemblées provinciales de la République.

Je ne saurai terminer mon propos sans remercier chaleureusement et très sincèrement le « Programme des Nations Unies pour le Développement », PNUD en sigle, représenté ici par son Représentant-Résident, pour avoir bien voulu nous accompagner dans cette entreprise et qui, à travers son partenariat, nous a permis de mettre sur les rails ce train de réformes.

Je tiens aussi et surtout à dire toute la reconnaissance du Sénat à vous tous ici dans cette salle… Vous qui avez travaillé hier et aujourd’hui pour faire vivre ce moment.

Mes remerciements s’adressent également et spécialement aux journalistes et aux responsables des organes de presse, brillants intervenants de cette journée d’échanges et de réflexion. Je suis heureux de l’occasion que vous m’avez  donnée de m’exprimer, au nom du Sénat, et de partager avec vous quelques-unes des leçons que je tire de mes jours à la tête de la vénérable Chambre Haute du Parlement.

Mesdames et Messieurs,

A la suite de deux événements d’une ampleur historique inédite, la République Démocratique du Congo, en cette année 2021, est la vitrine de la culture africaine.

Il y a d’abord la Présidence de l’Union Africaine. Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République et Chef de l’Etat, l’exerce 54 ans après la toute première présidence congolaise de l’organisation panafricaine, assumée par l’ancien Président Mobutu, en 1967.

En second lieu, il y a la « rumba congolaise » qui, selon toute vraisemblance, sera inscrite au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco en décembre de cette année 2021, alors que, comme signe de destin, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine ont déclaré  « 2021, Année des arts, de la culture et du patrimoine en Afrique ».

Plus qu’une musique, et plus qu’une danse : la rumba rythme l’âme congolaise. Au-delà d’être une part fondamentale de notre existence nationale, elle est le fil d’Ariane de toutes nos traditions musicales et de notre histoire, au-delà des tribulations de la traite négrière et de la colonisation.

Voilà qui explique, à juste titre, que la nation toute entière tressaillisse de joie en imaginant cette œuvre, qui nous est propre, être élevée au rang de patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO. 

Le Sénat va s’impliquer pour donner deux tempos à ce mémorable événement !

Le premier tempo est celui de l’élaboration d’un « Programme national d’activités de célébration solennelle » de ce sacre mondial, à la hauteur de cette consécration historique, en collaboration avec le gouvernement et la « Commission nationale pour la promotion et l’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité ».

La Commission Socio-culturelle du Sénat va adresser, à cet effet et sans délai, une question orale à la ministre de la Culture, des arts et du Patrimoine, pour ouvrir ce chantier !

Le deuxième tempo, qui fera l’objet de la deuxième partie de la question orale que la Commission socio-culturelle du Sénat adressera à la Ministre de la Culture, est celui d’un débat sur l’économie de la rumba congolaise, qui devra ouvrir simultanément les chantiers de la « diplomatie culturelle congolaise en Afrique et dans le monde », de « l’économie nationale du patrimoine », et enfin, de « l’économie des actifs immatériels et des industries créatives en République Démocratique du Congo ». En un mot : la modélisation d’une économie identitaire axée sur la production musicale, festivalière et touristique, pour créer des millions d’emplois jeunes dans notre pays.

Voilà pourquoi, j’ai choisi de faire un clin d’œil à la « rumba congolaise », à travers un test sur le spot-annonce de l’événement d’aujourd’hui.

Question à 200.000 FC ! Qui peut reconnaître l’artiste et l’orchestre qui ont produit le son qui accompagne le logo « Le Sénat se reforme » ?

Ecoutez et répondez…

Puisque personne n’a su répondre correctement, en vous disant Merci pour votre bien aimable attention, je vous laisse écoutez… MOPERO WA MALOBA et L’orchestre Shama-Shama. Et le titre de la chanson, c’est : « BASALELI LIKITA ».

Vive la République Démocratique du Congo !

Je vous remercie

Kinshasa, le 14 septembre 2021

Professeur Modeste BAHATI LUKWEBO

Président du Sénat