Le contrôle parlementaire se porte bien au Sénat.  Bien en illustre,  la présence de M. Guylain NYEMBO, à la plénière du mercredi 29 0ctobre dernier à la Chambre haute du Parlement.

Ministre d’Etat,  ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI – a été invité  à éclairer  la religion des honorables Sénateurs, sur « l’état des lieux du Programme de Développement Local des 145 territoires  (PDL-145T).

Auteure de la Question orale avec débat, adressée au numéro 1 du Plan, la  Sénatrice  Isabelle KABAMBA WA UMBA, a cherché à connaître  ce qui est déjà accompli dans le cadre de la première phase dudit  projet. Concrètement, combien d’écoles, de centres de santé,  de bureaux administratifs ont déjà été construits par provinces et par territoires? Lesquels de ces ouvrages seraient en cours de construction? Quelles sont les routes de desserte agricole déjà réhabilitées? Les quelles seraient encore en pleins travaux, avec une cartographie claire. C’est-à-dire: au niveau de chaque territoire et par province.

« MILLE  ONZE OUVRAGES ACHEVES »

Dans sa réponse, M. Guylain NYEMBO MBWIZYA, a déclaré que jusqu’au mois d’octobre 2025,  le PDL-145T comptait 1.011 ouvrages achevés, sur les 2.130 prévus dans sa première phase.  Ce qui représente 47,4% des réalisations pour l’ensemble des agences d’exécution : Le PNUD, le BCECO et la CFEF. Ces ouvrages sont repartis comme suit : 601 écoles sur une prévision de 1.198, représentant un taux d’achèvement de 50 % ; 340 centres de santé sur 787 prévus, soit 43 % de taux d’achèvement et 70 bâtiments administratifs sur 145 prévus sont achevés, soit 48 %.

Par ailleurs, l’hôte de la plénière du Sénat du mercredi 29 octobre, a relevé les contraintes auxquelles le Gouvernement se trouve confronté, dans la mise en œuvre de ce programme.

Entre autres,  l’inaccessibilité de certains sites enclavés et l’insécurité dans certains territoires. De ce fait, 66 sites restent en état d’inactivité, dont 40 en arrêt de travaux.

Pour ce qui est des routes de desserte agricole, le ministre d’état a indiqué que le PDL-145T n’a reçu que les fonds nécessaires à l’élaboration des études de faisabilité relatives à la réhabilitation des routes de desserte agricole, ajoutant qu’à ce jour, les trois agences d’exécution attendraient encore les fonds pour le démarrage des travaux.

QUID DE L’IMPLICATION DES GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX?

Lors du débat général qui a suivi la réplique du ministre du Plan,  les préoccupations des honorables Sénateurs ont tourné autour, notamment, du niveau d’implication des gouvernements provinciaux et des territoires, dans l’élaboration et la mise en œuvre du programme; des disparités en termes de réalisation des ouvrages entre provinces et entre territoires d’une même province. S’ajoutent à cela,  la faible mobilisation des fonds par le Gouvernement, le coût élevé de chaque ouvrage comparé avec ceux réalisés par d’autres projets; la mauvaise qualité de certains ouvrages, la synergie entre le PDL-145T et le Programme quinquennal du Gouvernement.

Au-delà  des contraintes évoquées, les Honorables sénateurs ont émis le vœu de voir les infrastructures routières réhabilitées en priorité, pour faciliter l’accès aux différents sites. Les sénateurs ont, avant la réponse du Ministre d’état, adopté le projet de loi autorisant la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la RDC, en proie à l’insécurité. Les élus des élus ont par la suite, suivi la communication du Président du sénat, l’honorable Jean-Michel SAMA LUKONDE KYENGE, en rapport avec sa participation à la 151ᵉ Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP) tenue à Genève du 19 au 23 octobre dernier. Au cours de cette mission, le chef de la délégation congolaise a plaidé pour la paix, la sécurité et l’amélioration de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC. Il a également présenté la candidature du Parlement de la RDC et obtenu l’élection du Sénateur Christophe LUTUNDULA à la Commission des droits de l’homme du groupe africain de l’Union Interparlementaire. Avant de lever la séance, trois Sénateurs sont intervenus par motion d’information. L’honorable Faustin LUANGA, le premier à prendre la parole, a tiré la sonnette d’alarme sur  l’appréciation du franc congolais face au dollar américain. Tout en félicitant le Gouvernement pour cette évolution, le Sénateur estime qu’une appréciation excessive constitue un danger pour l’économie nationale. Il s’interroge sur les véritables bénéficiaires de cette appréciation, d’autant plus que sur le marché, les prix des biens n’ont toujours pas baissé. Le Sénateur BABANGA, quant à lui, a informé la plénière des irrégularités constatées dans le paiement des salaires des enseignants à Inongo, depuis la rentrée scolaire 2025-2026. Cette situation a-t-il déploré,  aurait poussé les enseignants à sécher les cours, entraînant des marches successives des élèves puis des enseignants dans cette ville. Le Sénateur VANGU a, pour  sa part, dénoncé l’exploitation industrielle des minerais dans la rivière Mbavu dans le territoire de Seke Banza, secteur de Mbavu, groupement Makaba, village Temba, par la société minière BETHEL MINING INVESTMENT Sarl, en violation flagrante de la législation nationale en vigueur et exposant la population locale aux dangers liés à la pollution. Il a sollicité du Sénat l’envoi d’une mission d’enquête et a demandé au Gouvernement de prendre ses responsabilités pour restaurer l’ordre dans ce secteur.   DICOM