L’institution de la Réserve armée de la Défense en RD Congo est, désormais, un acquis. Bien en illustre, le vote au Parlement, du projet de loi y afférent. Après l’Assemblée nationale, le Sénat a donc adopté au cours de sa plénière du jeudi 4 mai courant, la loi portant institution de la Réserve armée de la Défense en RD Congo.

82 sénateurs ayant participé au vote, sur les 109 qui composent la Chambre haute du Parlement, 81 ont voté pour cette loi,  aucun n’a voté contre, et 1 seul a voté abstention.

Faisant du texte, Gilbert KABANDA, auteur dudit projet de loi, doublé de la casquette de ministre honoraire de la Défense nationale et Anciens Combattants, actuellement ministre de la Recherche scientifique, a souligné que la loi soumise à l’examen des sénateurs, est motivée par le souci de venir à bout des agressions récurrentes  auxquelles la RD Congo fait face depuis plus de deux décennies.

En un mot comme en mille, Gilbert KABANDA qu’accompagnaient Mme Anne-Marie KARUME et M. Samy ADUBANGU, respectivement ministre en charge des Relations avec le Parlement et vice- ministre à la Défense, a relevé l’importance de cette loi qu’il juge opportune,  dans un contexte où la RDC fait face à l’agression rwandaise sous couvert du M23.

Selon le ministre Kabanda, la création de la Réserve armée de la Défense  permettra au  pays de mieux renforcer la protection de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Pour ce faire, la participation de tout Congolais est plus qu’un impératif auquel nul ne saurait transiger. Ce, conformément aux dispositions des articles 63 alinéa 1er et 64 alinéa 1er de la Constitution du 18 février 2006.

« Face aux agressions récurrentes que le pays connaît et  qui ont amené le  Chef de l’Etat Félix- Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à proclamer l’état de siège sur une partie du territoire national, la  mise  en place du service dénommé Réserve armée de la Défense donne l’occasion à cette structure  de  venir en appui aux forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dont la mission principale est la  défense de la patrie », a ajouté le ministre Gilbert KABANDA.

Bien qu’ayant adopté la loi, nombre de sénateurs ayant intervenu lors du débat, ont toutefois, cherché à savoir les mécanismes de contrôle et de maîtrise que le Gouvernement compte mettre en place pour gérer les réservistes dans les FARDC.

Il sied de rappeler qu’au cours de la même plénière,  les sénateurs ont voté à l’unanimité le rapport de la commission PAJ  relatif à l’examen de la procédure à suivre à l’occasion d’une question orale.

 La Commission a conclu qu’il est de bonne aloi  que le Sénat applique strictement son Règlement intérieur en soumettant l’examen de la recevabilité d’une question orale à l’Assemblée plénière,  avant d’inviter à la plénière, le membre  du Gouvernement concerné ou n’importe quel autre mandataire public  appelé à s’expliquer devant les élus des élus conformément aux dispositions de l’article 161 dudit Règlement. 

DICOM